C'était une compétition correcte, avec de beaux assauts. Il y a bien sûr des choses à redire sur la technique globale des tireurs, bien que j'estime que le niveau de la première série était plutôt bon, avec assez peu d'accrochage comme ça a pu l'être par moment (j'entends par là, moins de rentre dedans).
Pour les séries 2 et 3, le niveau reste encore faible pour beaucoup de tireurs, principalement au niveau technique d'ailleurs (latéral extérieur suivi d'un latéral extérieur enchainé d'un latéral extérieur, 2 coups sur 3 n'étant pas armé
).
Je remarque toutefois qu'il y a de la relève. D'ailleurs je considère que le champion 3ème série (Yoann) est bien meilleur que nombre de tireurs en 2ème.
Un point sur l'arbitrage : pour une fois, je ne vais taper dessus (je pourrais pourtant, concernant quelque juges/arbitres). J'ai été globalement satisfait par les décisions prises, tant en spectateur qu'en tireur.
Pas grand chose à rajouter sur cette compèt en elle même. J'en ai toutefois tiré un enseignement : sans entrainement, c'est pas facile. J'ai perdu mon quart à cause de ça (entre autres, mais c'est la fatigue qui m'a tué
).
Sur la compétition en général et les émotion qui vont avec :
La compétition individuelle est source de beaucoup de stress. Outre la confrontation directe avec un type qui ne nous veut pas que du bien, le fait que tout repose sur nos frêles épaules, que nous représentons l'espoir de nos proches collaborateurs (tireurs, accompagnateurs, Luc
), l'aspect "mise à nu" est pour moi le plus difficile à surmonter. Devoir se placer dans un cercle, entourés d'officiels qui nous jugent et acclamé par un public qui nous jaugent, et dévoiler sa technique, son savoir faire, c'est comme montrer une partie de son âme (bon j'en fait un peu trop, je sais). Cela est surmontable en qualifications, mais il en est tout autre en finale ! Tout le monde a les yeux rivés vers notre petite personne et nous nous devons d'éviter tout ridicule.
Bon, ok, le stress, c'est chaud à gérer. Mais c'est marrant aussi. On se sent porté lorsque le public, fou d'amour, nous supporte en criant et en chantant (la différence est subtile, remarquez). Lorsque plein de mauvaise foi, il hurle "Bien joué, 3 drapeaux !!!" lorsque nous ne descendons pas en fente pour porter un coup non armé qui arrive en milieu de canne dans le genou de l'adversaire ; mais aussi lorsque une volte sautée se terminant par un enlevé et se concluant par 3 drapeaux levés est récompensée par un tonnerre d'applaudissement.
Ça, c'est pour les côtés que j'aime bien.
Par contre, après une longue carrière à ne jamais gagner, à carrément douter de son niveau (notamment en regardant les vidéos) ou tout simplement après en avoir fait un peu le tour, la compétition individuelle, ça lasse.
Ce n'est qu'une étape, non obligatoire (même si je pense que passer par là permet de remettre tout en question et de beaucoup évoluer), et il est possible de passer à autre chose. D'ailleurs, je pense qu'au bout d'un certain temps (6 ans pour ma part), la compèt nous entraîne dans une sorte de stagnation : à trop vouloir gagner, on oublie bien souvent l'essence même de notre sport. On se limite à ce qui est efficace en assaut (latéral extérieur cité plus haut), on gueule, on crache sur les arbitres et les adversaires, on gagne en malhonnêteté seulement pour gagner un truc moche qui prend la poussière sur l'étagère à la maison.
Je considère qu'au bout d'un moment il faut voir autre chose, reprendre les bases, penser à une autre manière de pratiquer.
Tout ceci n'est que le fruit de mon expérience, bien sûr.
Désolé pour la longueur de ce post, somme toute assez peu intéressant, je le crains
.