Analyses des styles

Le style de chaque tireur n'est pas que le résultat d'un parcours d'entraînement mais reflète également des inhibitions, les comportements libératoires, les idées modélisées sur des images archaïques et élaborées du concept de réussite, les expressions des désirs de valorisation classique ou décalée, etc...

Exemple de problématiques d'inhibition:
- Incapacité à exécuter des parades ripostes systématiques.
- Incapacité à enchaîner plus de deux ou trois coups.
- Incapacité à "traverser" en défense.
- Incapacité à estimer en permanence le score d'un assaut dont on est acteur.

Analysons ces problématiques et trouvons des réponses didactiques... ce ne sont que des suggestions, on peut réfléchir sur d'autres problématiques (j'ai choisi celles-ci car ce sont celles que l'on rencontre le pus souvent).

Tonton Dub, fier de ses troupes: "Ah! Les braves gens..."

pardon d'avance, mais j'aimerais ajouter :

- incapacité à produire des parades ripostes.

ce qui me semble refléter un nombre conséquent d'assaut de compétition de haut niveau...

Doit-on parler d'incapacité ou de capacité ?

Le style est le reflet de sa personnalité, certes, mais au bout de longues et nombreuse années de pratique ...

Même un jeune champion ne met que très rarement en exergue son style personnel ...

Car il ne le "sais" pas encore ... Il faut être totalement libéré pour cela ...

Mais libéré de quoi ?!

Définir sa propre personnalité ... je pense qu'il faut au minimum 10 à 20 ans de pratique pour cela .. afin de s'extraire de l'école dont on est issu ... Carla (c'est nul !), on parle bien d'école , je pense ...

Je crois, pour en revenir à l'accroche de Tonton ... qu'il sagit d'une part d'état d'esprit : suis honnête, suis-je malhonnête ? .... de capacités : puis-je ou ne puis-je pas ? .... d'adaptabilité : suis-je fermé à la communication ou ai-je une large faculté d'écoute ? ... et enfin de clairvoyance : je me situe par rapport à mon adversaire et adapte mon comportement afin de le battre sans contestations ou de limiter la casse s'il est largement plus fort que moi, voire gagner quand même car j'aurai choisi la meilleure stratégie ...

... mais cela n'est qu'un petit résumé ...

Je suis plus simple je pense, le style c'est ce que l'on a envie d'être, consciemment ou inconsciemment, en fonction de ses capacité physiques et mentales.

Tu as raison ...mais généralement avant de faire seul sa route il y a généralement un peu de mimétisme avec son prof' ... ce qui est logique ...

doit ton parler de mimétisme ou d'adaptation?
en effet les différences physiologiques au départ débouche forcement sur un style: la taille, la porté, la perseption tri-dimensionnel varie énormément dans un sport comme le notre.
Il y a tres peu de sport d'opposition ou un individu de 1 m 50 et 50 kilo va affronté un adversaire de 2m10 175 kilo...

2 tirreures issue de la memes écoles, avec le meme mentore ne devraient pas avoir le meme style.
Je ne suis pas dans le domaine depuis assez longtemps pour etre parfaitement sur de ce que j'avance mais la qualité d'un bon instructeur est d'adapté ces propres expériances au capacité de son ''poulain'' .
donc l'aider a développé son style propre.

ps j'ecrit sur un clavier anglais alors certain accent ne sont pas disponible (ou simplement oublié)

Pour revenir à la question des inhibitions et des approches pédagogiques associées, je pense qu'une première réponse pourrait être le conditionnement de réflexes. C'est à dire faire travailler "contre" l'inhibition. La traversée est difficile, car lorsqu'on se sent en danger tout notre sens de la survie s'oppose à aller vers le danger. Donc travailler à aller systématiquement vers le danger dés que c'est possible pourrait permettre de désamorcer ce réflexe.

Mais je vois deux limites:
- pour un profil très "timide" l'approche frontale risque de poser problème voire d'être traumatique.
- comme on travaille "en force" (au sens psychologique), on risque de stéréotyper les réaction et de rendre prévisible le tireur que l'on forme.

Qui peut alller plus loin?

Julien Falconnet a écrit:

... faire travailler "contre" l'inhibition. La traversée est difficile, car lorsqu'on se sent en danger tout notre sens de la survie s'oppose à aller vers le danger. Donc travailler à aller systématiquement vers le danger dés que c'est possible pourrait permettre de désamorcer ce réflexe.

Je pense qu'il est très difficile pour ne pas dire impossible de "déprogrammer" les réflexes de protection instinctive dont l'inhibition et le retrait sont les plus fréquents. C'est comme si on essayait d'apprendre à quelqu'un à ne pas fermer les yeux lorsque l'on fait un geste vif vers son visage...

Ce qui signifie que l'on essaiera toujours de faire réagir quelqu'un avant qu'il se sente en danger.
Pour reprendre l'exemple des "traversés", je donne toujours la consigne aux tireurs de traverser avant de se sentir en danger, avant d'être acculé, à un moment où l'on pourrait s'en passer...
Je leur demande aussi de se servir de l'antagonisme de leurs comportements d'évitement réflexe, comme par exemple: apprendre à remplacer le retrait (instinct de fuite) par l'immobilisation (instinct inhibiteur)... En effet, les enchaînements défensifs sont beaucoup plus efficaces lorsqu'ils passent par des phases où le tireur se maintient dans un petit périmètre, dans une position statique semblable à une position inhibitrice...

Tonton Dub, fier de ses troupes: "Ah! Les braves gens..."