Chère Sophie, tout d'abord, tu es resplendissante sur la photo!!!
Ensuite, la handi-Canne: vaste sujet...
Je vais essayer de faire court mais je sens que ça va être dur.
Il est vrai qu'après notre déconvenue sur le choix du pays organisateur des prochains J.O., l'espoir d'y voir figurer la BF et la Canne en démonstration (ce qui était prévu si Paris avait été choisie) est relégué aux calendes grecques (c'est le cas de le dire).
Par conséquent, l'idée de rentrer aux J.O. par la petite porte des Jeux Paralympiques nous redonne espoir et a été fortement soutenue par les dirigeants de la fédé.
Bien évidemment, l'intérêt que l'on porte à nos amis handicapés est avant tout motivé par le désir de les intégrer à nos pratiques. Et effectivement, dès que l'on a accueilli des handicapés dans nos activités, on s'est vite aperçu que des possibilités de confrontations équilibrées entre un tireur handicapé (en fauteuil) et un tireur valide étaient envisageables. On ouvrait même la perspective de l'exception des compétitions mixtes (handicapés contre valides) dans le domaine des sports de combat, voire dans le sport en général (hormis certaines épreuves de tirs...).
À partir de là, il n'en fallait pas plus pour voir surgir les premières intégrations de nos amis handicapés dans nos démonstrations et compétitions...
Cependant, des problèmes existent et réclament des modes opératoires appropriés: 1) Se pose le problème des différents handicaps, ne serait-ce que celui des handicaps en fauteuil, sans parler des aveugles, amputés et autres...
2) Se posent également des problèmes médicaux car un individu en fauteuil ne fait pas travailler ses jambes ce qui induit une diminution des capacités cardiaques, sans parler de la souplesse vertébrale sur les armés, etc...
3) Se pose aussi un problème d'équité et d'égalité d'arbitrage entre un handicapé et un valide. En effet, on a constaté que les handicapés étaient avantagés car on observait des résultats serrés dans des assauts opposant de
bons tireurs handicapés à
d'excellents tireurs valides, ce qui n'est pas normal (et ceci en raison des surfaces de frappe restreintes chez les tireurs handicapés, de la timidité des tireurs valides dans ce type d'assauts, et de l'indulgence des juges/arbitres à l'égard des tireurs handicapés).
4) Se posent enfin des problèmes administratifs et réglementaires liés à la législation en vigueur mise en place par le gouvernement et les fédérations mandatées pour encadrer la pratique du sport par les handicapés.
N'oublions pas les possibilités de confrontations entre tireurs handicapés (avec éventuellement des handicaps différents).
Tout cela demande réflexion et organisation, et nous y travaillons avec la participation active de Sébastien Pilot, notre canniste handicapé le plus célèbre et le plus militant, sans oublier l'engagement considérable dans ce domaine de Tanguy Séguret à Clermont Ferrand (nous avons réussi, grâce aussi à sa mobilisation, à faire en sorte que la Canne et le Bâton figurent parmi les disciplines répertoriées et labellisées par la fédération Handisports, c'est la condition de départ pour tous projets et développement de la handi-Canne...).
En attendant, toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre...
Tonton Dub, fier de ses troupes: "Ah Les braves gens..."